Rencontre avec Sarah Duplaa, Responsable comptes professionnels chez Les Grappes
Originaire de Bordeaux, Sarah Duplaa a pourtant pris son temps avant de plonger tête première dans l’univers du vin. Afin de satisfaire son tempérament curieux et passionné, elle a expérimenté différentes branches du secteur et obtenu son WSET niveau 2 avant d’atterrir chez Les Grappes. Arrivée il y a trois ans, au tout début de cette aventure entrepreneuriale, elle a évolué avec la start up et conseille aujourd’hui sa clientèle professionnelle.
Oenovino : Sarah, peux-tu nous présenter ton parcours professionnel ?
S.Duplaa : J’ai fait un BTS technico-commercial Vins et Spiritueux à Talence pour vraiment acquérir les bases techniques du monde du vin et j’ai continué avec un Master 2 Management des Vins et Spiritueux à l’INSEEC. Cela m’a apporté une vision internationale. Pendant ces trois ans j’ai pu faire pas mal de stages vraiment diversifiés qui m’ont permis d’avoir des connaissances variées : conseil au client en travaillant en cave, suivi de la vinification dans des domaines viticoles, appréhension du marché bordelais chez un courtier…Puis je suis arrivée chez Les Grappes. J’ai commencé dans le marketing, afin d’augmenter la visibilité et j’ai évolué dans plusieurs services avant de gérer la clientèle professionnelle.
Oenovino : Parle-nous de ton rôle chez Les Grappes…
SD : L’entreprise est d’abord tournée vers les particuliers, le but étant de rapprocher les consommateurs des vignerons. En parallèle, cela fait maintenant deux ans qu’on a créé Les Grappes Pro avec l’objectif de lier directement les restaurateurs ou cavistes et les vignerons récoltants. Je m’occupe de toute la partie business development. Mon rôle est d’offrir une offre sur mesure aux professionnels. Ce qui est intéressant avec la gamme Les Grappes, c’est qu’elle est tellement diversifiée qu’on en a forcément pour tout le monde. On arrive à s’adapter rapidement et facilement à ce que les clients nous demandent. On met aussi un point d’honneur à conserver cette diversité, on ne veut pas que tous les restaurants de la même rue aient une seule carte des vins. L’objectif est que chacun ait une offre spéciale qui le différencie des autres dans l’esprit du consommateur.
Oenovino : Et d’où te vient cette envie de travailler dans le vin ?
SD : Tout à fait par hasard. J’avais envie de travailler dans le commerce mais je ne savais pas pour quel produit et je me suis dit que le vin serait intéressant. Désormais, c’est devenu une véritable passion. Ce que j’adore dans cet univers c’est qu’on ne fait jamais la même chose. Dans mon travail, chaque journée est différente de la précédente ce qui est vraiment plaisant. C’est aussi beaucoup de rencontres avec des personnes qui nous apportent énormément, tant au niveau professionnel que personnel. Il y a quand même peu de métiers où la passion se mêle comme ça aux rapports professionnels.
Oenovino : Pourquoi as-tu suivi le WSET ?
SD : J’ai passé les niveaux 1 et 2 du WSET dans le cadre de mon BTS. C’est un diplôme qui est hyper intéressant en termes de formation. Potasser ce genre de livres n’était pas du tout spontané pour moi, surtout que j’étais au début de mes études donc j’avais très peu de connaissances. J’ai trouvé cela passionnant d’en apprendre autant sur les vignobles et cépages du monde entier.
Oenovino : Qu’est-ce que cette formation t’a apportée ?
SD : Aujourd’hui je vois que c’est un gage de crédibilité tant envers les professionnels de la restauration que je rencontre dans le cadre de mon travail, que les vignerons. Ils savent qu’ils peuvent parler en toute décontraction et que je vais pouvoir les suivre. J’ai aussi constaté l’impact à l’international. A mes débuts, j’ai passé plusieurs entretiens et j’ai vu que le WSET était très respecté. Il est soit considéré comme un plus, soit obligatoirement demandé par certaines entreprises. Désormais j’aimerais beaucoup passer le WSET niveau 3 car cela m’a beaucoup apporté en début de carrière.
Oenovino : Parlons vin, as-tu une pépite favorite ?
SD : Je déguste tellement de choses différentes avec Les Grappes que c’est difficile de choisir. Là je pense par exemple au Domaine Milan à Saint-Rémy-de-Provence. Ma cuvée préférée chez lui c’est Le Vallon en rouge, c’est vraiment un petit bijou venant d’un vigneron qui travaille le nature comme personne. Il y en a un autre à citer que j’ai testé il n’y a pas longtemps parce qu’on va être dans la période du Beaujolais. C’est le Domaine Pacalet à Chénas, vraiment top !
Oenovino : Pourrais-tu nous citer un vin qui t’as marqué ? Un autre que tu aimerais déguster ?
SD : Comme beaucoup d’amoureux du vin, je rêverais de déguster des monuments historiques comme Rayas en Châteauneuf-du-Pape ou Clos Vougeot en Bourgogne. Je n’ai pas encore eu le plaisir de les goûter et cela fait partie des incontournables. Pour le vin qui m’a marqué, je vais prendre quelque chose de très récent. Hier soir j’ai goûté un Menetou-Salon de Henry Pellé, la cuvée Bornés. Une très belle pépite.
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