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Marie Lallemand

03 avril 2020

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Rencontre avec Grégoire Henry, co-fondateur de Vinovae

Rencontre avec Grégoire Henry, co-fondateur de Vinovae

Du monde de l’énergie à celui du vin il n’y a qu’un pas que Grégoire Henry a franchi avec son comparse Tristan Destremau pour créer Vinovae. Ensemble, ils ont révolutionné l’échantillonnage du vin avec leurs vinottes que nous utilisons dans le cadre des formations à distance. Et leur soif d’innovation ne s’arrête pas là puisqu’ils lanceront en mai le premier salon virtuel du vin.

Oenovino : Peux-tu nous présenter ton parcours professionnel ? D’où t’es venue l’envie de travailler dans le vin ?

G.Henry : Je travaillais dans les transports et l’énergie. Comme beaucoup de personnes, c’est surtout la passion qui m’a amené au vin. Je goûtais beaucoup de vins, j’allais sur des salons de particuliers avec mon associé Tristan (Destremau). C’est en observant les ventes et relations commerciales qui se créaient sur le salon qu’on s’est dit qu’il y avait certainement des choses à faire sur l’échantillonnage comme on le retrouve dans le monde de la cosmétique et de la parfumerie.

Oenovino : Parle-nous de Vinovae…

GH : En 2014, on s’est rendus compte que beaucoup de gens qui achetaient du vin ou qui étaient dans le monde du vin n’avaient pas la capacité de goûter, notamment à distance où l’on doit acheter des bouteilles pour déguster et se former. On manquait donc d’opportunités de découvertes sur ce produit si personnel qu’est le vin. C’est de là qu’est venu l’idée. Étant d’un profil d’ingénieur et Tristan de commercial, on a cherché comment créer un échantillon qui puisse se vendre et apporter de la valeur à toute la filière. Voilà comment sont venus Vinovae et les vinottes.

Les vinottes : un système unique de conditionnement du vin en échantillons de dégustation

Oenovino : Peux-tu nous expliquer plus en détails cette technologie de reconditionnement  des échantillons ?

GH : Le principe de base et le pari à tenir c’était que le vin qui se trouve dans les vinottes soit exactement le même que celui en bouteille. Pour ça, on a énormément investi en R&D et dans des partenariats avec des sociétés spécialisées. Cela nous a permis de créer un procédé breveté et des machines spéciales qui permettent de passer les bouteilles en échantillons. Les grands principes, ce sont l’absence totale d’oxygène parce qu’on sait que ça peut avoir un impact négatif plus ou moins fort sur le vin, la température contrôlée autour de 16°C qui est la meilleure pour manipuler des vins, et un site de production qui permet de reconditionner des cépages très aromatiques. 

À partir de là, on a fait beaucoup de tests, à l’aveugle, en laboratoire, avant de se lancer en 2016 avec les différents acteurs. Et aujourd’hui ce sont les producteurs qui sont nos meilleurs ambassadeurs en nous disant « j’ai regoûté mon vin, que je connais par cœur, dans vos vinottes, et je ne vois pas de différence avec la bouteille ». On sait que le pari est gagné. 

Oenovino : En quoi les vinottes sont-elles intéressantes dans le monde du vin actuel ?

GH : On est sur un contenant qui n’a pas de relargage organoleptique, c’est exactement comme le verre. Il n’y a pas d’impact sur le vin. Il est en matière alimentaire, entièrement recyclable et très facilement transportable. Et ce qui est intéressant, c’est qu’il y a plein d’expériences qui se font avec les viticulteurs qui viennent chacun avec leur projet. Ça peut être pour aller chercher des contacts à l’export, envoyer de nouvelles cuvées à leur réseau de cavistes, mettre une cuvée en avant en grande distribution…ça crée en quelque sorte un réseau parallèle avec ce qu’ils ont l’habitude de faire avec des échantillons bouteille pour toucher plus largement des gens, plus facilement et avec plus de cuvées. 

Oenovino : Pourquoi 2cl ?

GH : Les 2cl c’est ce qu’on va retrouver comme dose sur tous les événements de dégustation, professionnels comme particuliers. C’est la dose qui est nécessaire et suffisante pour se faire un avis ferme sur un vin. On a voulu optimiser le travail des viticulteurs donc une bouteille donne 36 échantillons et autant de possibilités de déguster. 

Oenovino : Vous avez comme projet de lancer le premier salon virtuel avec des échantillons de vin, dis-nous en plus…

GH : C’est un salon qui s’appelle Hopwine. Pour l’instant il y a juste une landing page avec peu d’informations mais le vrai site sera mis en ligne lundi (6 avril 2020). Ce salon va ouvrir sur une semaine au mois de mai. Il se trouve que tous les producteurs ont vu leurs salons annulés, que ce soit Prowein, Les grands jours de Bourgogne, les primeurs de Bordeaux… et les rencontres ne sont plus possibles. Il faut donc rattraper le retard, c’est ce qui nous a poussé à sortir ce projet qu’on avait dans nos cartons depuis un moment. Le but est de créer un salon de vins online où les producteurs vont pouvoir créer un beau stand avec le même type d’informations et pendant cette semaine-là, les acheteurs vont pouvoir faire des appels d’échantillons et des prises de contact avec les différents exposants. Avec cette crise sanitaire, on réalise qu’il y a pas mal de choses qu’on peut faire à distance et qu’on peut se réinventer et fonctionner autrement. 

Oenovino : Pourquoi as-tu suivi le WSET ? 

GH : Tristan et moi avons passé le WSET niveau 2 au moment où on a fondé la société. Dans notre réseau, la plupart des gens dans le vin avaient une qualification WSET et ça nous paraissait intéressant de s’élever à un certain niveau de connaissances et de rentrer dans ce monde avec une formation diplômante. 

Oenovino : Qu’est-ce que cette formation t’a apportée ? 

GH : On a adoré cette formation, tout le contenu, le temps d’apprentissage en amont, les sessions jusqu’à l’examen et les dégustations. On a discuté de faire le WSET 2 à distance mais on s’est dit que c’était impossible de faire ce genre de formation sans déguster. C’est aussi ce qui nous a amené à terme à proposer des packs pour accompagner les différents niveaux comme chez Oenovino. Ça nous a apporté énormément de connaissances, sur les vins étrangers surtout et à tous les niveaux de la filière. Et ce sont des connaissances que l’on maintient chez Vinovae. Tous les midis ont fait des quizz sur le vin et on se rend compte que le WSET 2 nous permet de répondre à toutes les questions d’ordre général sur le vin. C’est important, quand on discute avec différents acteurs, d’être sur le même niveau de compréhension. On a tellement apprécié le niveau 2 qu’on aimerait maintenant passer au WSET 3.

Oenovino : Pourrais-tu nous citer un vin qui t’as marqué ? Un autre que tu aimerais déguster ?

GH : Il y en a eu plein bien sûr mais il y en a un qui m’a particulièrement marqué au début de l’aventure. C’était un Dom Balaguère du Mont Ventoux qui a été un coup de cœur pour Tristan et pour moi-même. On pensait qu’il était à un prix élevé et c’est l’un des moments où l’on a pris conscience qu’il y avait une décorrélation relativement forte entre la sensation que l’on a de la qualité d’un vin et les prix. C’est un exercice qu’on a refait sur des salons avec des particuliers et très souvent sur un même vin on a des amplitudes énormes. 

Pour le vin que j’aimerais déguster, grâce aux vinottes j’ai déjà pu goûter Yquem, Mouton Rothschild, Lafite Rothschild… tous ces vins que je ne pensais jamais goûter parce qu’on a des opérations où on a de très grands vins qui sont mis en vinottes. Celui que je n’ai jamais testé et que j’aimerais découvrir c’est Opus One. On m’en parle beaucoup, apparemment c’est magnifique mais l’occasion ne s’est pas encore présentée.

Oenovino : Quel conseil donnerais-tu à ceux qui comme toi veulent entreprendre dans le vin ?

GH : Alors j’en ai plein mais si je ne devais en choisir qu’un ce serait de travailler son réseau. Le réseau dans le vin est infini et je m’en rends compte 4 ans plus tard. Personne ne nous connaissait parce qu’on est arrivés sans réseau mais avec de grandes convictions et aujourd’hui quand on se balade sur les salons on connaît énormément de monde sur les stands et dans les allées. Ça s’est fait au fur et à mesure avec des rencontres, du Linkedin, du bouche à oreille et on réalise aujourd’hui que si Vinovae fonctionne bien c’est que ce réseau nous a apporté beaucoup pour créer des relations professionnelles. 

Hopwine, le premier salon virtuel du vin, ouvrira ses portes en mai

Plus d’informations sur hopwine.com

Inscriptions ouvertes aux producteurs dès le lundi 6 avril 2020

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