Rencontre avec Alexandre Jegu, à la tête de la Cave de l’Angélus
Rencontre avec Alexandre Jegu, à la tête de la Cave de l’Angélus
Bien décidé à enfin vivre de sa passion, Alexandre Jegu a quitté le marketing sportif pour se lancer dans un ambitieux projet de cave et bar à vin à Paris. Revenu d’un périple viticole à travers toute la France, il nous parle de son parcours et de la Cave de l’Angélus qui ouvrira ses portes en mai prochain.
Oenovino : Peux-tu nous présenter ton parcours professionnel ?
A.Jegu : J’ai travaillé six ans dans la publicité et le marketing sportif. Je négociais des contrats avec des entreprises et j’ai eu envie de retrouver une approche beaucoup plus directe avec le consommateur. Je voulais simplement vendre quelque chose qui me passionne. Donc il y a un an j’ai décidé de me lancer dans une aventure entrepreneuriale dans l’univers du vin. Elle se traduit aujourd’hui par le métier de commerçant, et plus précisément par l’ouverture d’un bar à vins qui fait aussi cave pour le compte d’un restaurant à Paris.
Oenovino : Parle-nous un peu de ce projet…
AJ : J’avais deux choix. Soit j’allais travailler dans une cave à vin en tant que salarié mais j’aurais uniquement eu l’étiquette « commercial » et ça ne m’intéressait pas. Soit je prenais mon courage à deux mains pour monter ma propre cave, ce qui n’est pas évident en ce moment. Et j’ai finalement trouvé une troisième solution hybride. J’ai eu la chance de rencontrer les propriétaires du restaurant L’Angélus du Canal dans le 10ème arrondissement. Ils ont un local juste à côté qui s’appelle L’Annexe, avec un joli comptoir, une cuisine, une grande terrasse…et je leur ai suggéré de faire une cave/bar à vin attenante au restaurant. L’idée leur a plu et ils m’ont donné carte blanche sur ce projet. J’ai fait quelques travaux, revu toute la carte des vins et la Cave de l’Angélus va ouvrir en mai.
Oenovino : Comment as-tu sélectionné tes vins ?
AJ : Au début je me suis fait conseiller par des amis qui sont dans cet univers, que ce soit des vignerons ou des cavistes. J’avais aussi en tête des choses qui m’avaient interpellées. Et j’ai profité de cette année particulière pour faire un tour pendant deux mois dans les vignobles français. Je suis parti dans la Loire, le bordelais, la Vallée du Rhône septentrionale et la Bourgogne. J’ai rencontré en tout une quarantaine de vignerons. C’est toujours plus facile de vendre une bouteille de vin quand on connait le vigneron et qu’on a vu le terroir. La partie humaine est cruciale dans ce métier.
Oenovino : Et d’où te vient cette envie de travailler dans le vin ?
AJ : J’ai toujours été un amateur de vin. Je suis parti en Argentine en 2013 lors d’un échange universitaire, ce qui m’a permis de découvrir de nouvelles choses, de nouveaux cépages. J’ai toujours eu un peu cet amour du vin et un jour j’ai voulu approfondir cet intérêt.
Oenovino : Pourquoi as-tu suivi le WSET ?
AJ : J’avais envie de me tester donc j’ai décidé de faire cette formation pendant le premier confinement. Ce qui m’a plu c’est que ça fait voyager partout dans le monde, c’est hyper enrichissant, on goûte des vins de nombreux pays. J’ai fait le niveau 2 à distance, ce qui était une expérience particulière mais finalement cela rapproche fortement les gens. Et en cette période c’est quand même pas mal de pouvoir aller goûter des choses qui viennent de milliers de kilomètres.
Oenovino : Qu’est-ce que cette formation t’a apportée ?
AJ : J’ai beaucoup aimé l’approche pédagogique et les méthodes utilisées par Oenovino. J’ai vraiment apprécié la manière dont Jules et Nicolas – les formateurs – ont transmis leurs connaissances. Ils partagent leur expérience et on sent une vraie passion, tout en étant extrêmement structurés. Cela m’a apporté ce bagage indispensable pour me lancer dans mon nouveau métier, c’est-à-dire la connaissance approfondie du vin en théorie comme en pratique. De plus, le groupe était assez vivant avec des profils tous différents donc c’est très intéressant. On a passé un bon moment en étudiant et en apprenant.
Oenovino : Parlons vin, as-tu une pépite favorite ?
AJ : J’en ai 2/3 que j’aime beaucoup. La première c’est Les Creisses de Philippe Chesnelong. C’est un vin du Languedoc qui rassemble tous les cépages locaux et sent le sud. C’est un cocktail de fruits rouges avec un travail en fût de chêne très bien fait. C’est délicieux et très accessible en termes de prix. Il y a aussi la Cuvée Béatrice de Christian Binner, en Alsace. Ce Pinot Noir est un vrai délice, un excellent vin nature avec une incroyable fraîcheur et un peu d’épices. Et je vais en donner un dernier, le Domaine Labet en Bourgogne. Ils sont dans le Clos Vougeot et leur Pinot noir est exceptionnel.
Oenovino : Pourrais-tu nous citer un vin qui t’as marqué ? Un autre que tu aimerais déguster ?
AJ : Je vais reprendre le Clos Vougeot du Domaine Labet. J’ai passé une grande journée avec eux et l’amour qu’ils donnent à leurs vins, la précision du travail, on comprend tout de suite pourquoi c’est d’un tel niveau. J’ai rarement vu un Pinot Noir avec une telle élégance et une telle fraîcheur. Pour celui que j’aimerais déguster, c’est très compliqué sans rentrer dans les clichés. Pendant le WSET, on apprend des choses sur des cabernets d’Australie, des rieslings allemands, des chenins d’Afrique du Sud…il y a tellement de pépites partout que c’est impossible d’en choisir une seule.
Les cours de dégustation ont lieu au cœur de Paris, à côté de la Place de la République, dans des locaux clairs et modernes : L'école Oenovino 100 rue de la Folie-Méricourt – 75015 Paris
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